Les perspectives de CAPZA sur les marchés en 2024
En 2023, la zone euro a connu une année mitigée sur le plan économique. Malgré un début d’année encourageant face à la crise énergétique, la croissance s’est essoufflée en raison de la flambée des prix de l’énergie, du resserrement monétaire et d’une baisse de la demande extérieure.
Alors que les perspectives à court terme restent faibles, certains indicateurs prospectifs suggèrent une reprise à plus long terme.
Quelles sont vos prévisions pour l’économie en 2024 ?
Christophe Karvelis-Senn, Président, CAPZA : « En 2024, l’activité économique devrait légèrement rebondir sous l’effet de trois facteurs.
Tout d’abord, le revenu disponible réel devrait être dopé par le ralentissement sensible de l’inflation globale et la hausse des salaires nominaux qui reste solide, une bonne nouvelle pour les dépenses des ménages.
Ensuite, l’investissement devrait continuer à augmenter, soutenu par la solidité globale des bilans des entreprises et l’accoutumance à des taux d’intérêt élevés. Les investissements dans les infrastructures devraient également progresser, portés par les dépenses et les financements publics de la Facilité pour la Reprise et la Résilience (FRR) et du Fonds de Cohésion.
Enfin, compte tenu du tassement de l’inflation en 2023, une baisse des taux d’intérêt est attendue au T2 ou au T3. Cependant, face aux déficits budgétaires abyssaux dans la plupart des pays occidentaux, les taux à long terme ne devraient pas baisser outre mesure. »
Quels sont selon vous les principaux obstacles à cette reprise ?
Maxence Radix, Directeur Général, CAPZA : « Cette reprise progressive pourrait être remise en cause par deux facteurs.
La demande extérieure, qui n’a apporté que peu de soutien à l’économie en 2023, devrait encore reculer en 2024, les échanges mondiaux de marchandises continuant de se contracter à cause des tensions géopolitiques, de la montée du protectionnisme et du ralentissement de l’économie chinoise. Une extension potentielle du conflit au Moyen-Orient pourrait perturber les approvisionnements en énergie et peser lourdement sur les prix de l’énergie et la production mondiale. Par ailleurs, les élections nationales prévues dans plus de 60 pays cette année pourraient bien freiner les investissements et les dépenses, face à l’attitude probablement attentiste des agents économiques.
L’UE fait par ailleurs face à d’importants défis structurels : faible croissance de la productivité, transition écologique et digitale, pressions pour augmenter les dépenses de défense, vieillissement et inclusion sociale. L’UE doit néanmoins relever ces défis, malgré le niveau record de la dette souveraine, alors que les règles budgétaires vont être rétablies. »
Quelles sont vos perspectives sur le marché du private equity pour 2024 après une année 2023 difficile ?
Benoit Choppin, Directeur Général, CAPZA : « Bien que certains vents contraires ne disparaissent pas du jour au lendemain, nous faisons preuve d’un optimisme prudent pour 2024, conforté par les facteurs suivants :
La baisse attendue des taux par la BCE dans le courant de l’année devrait inciter les banques à assouplir les conditions restrictives d’octroi de prêt observées ces derniers temps et favoriser l’accès au financement des acquisitions.
L’attentisme va devenir de moins en moins soutenable pour un certain nombre de sponsors de PE. Les investisseurs exercent une forte pression sur les GP pour les inciter à investir le montant quasi-record de « dry powder » dont ils disposent. En parallèle, les LP poussent désormais les GP à reverser de l’argent aux investisseurs en réalisant des sorties.
Les sponsors de PE pourraient être les grands gagnants de la transformation à l’œuvre dans de nombreux secteurs industriels en Europe (automobile, chimie, énergie, industrie manufacturière, etc.), laquelle implique souvent la vente d’actifs jugés non essentiels à des fonds de LBO. »
Qu’en est-il du marché de la dette privée ?
Guillaume de Jongh, Directeur Général, CAPZA : « Depuis 2022, les fonds de dette privée ont profité du désengagement des banques, ce qui a limité la concurrence dans un environnement de taux d’intérêt plus élevés. On observe désormais des rendements à deux chiffres qui s’accompagnent de multiples d’endettement plus faibles, des contributions en fonds propres plus élevées et des normes documentaires plus strictes.
En 2024, les marchés du crédit devraient progressivement revenir à la normale, les banques et les CLO retrouvant leur appétit, dans un contexte offrant plus de stabilité et une meilleure visibilité. Les fonds de PE comme les fonds de dette privée devraient profiter de cette liquidité pour reprendre progressivement la rotation des portefeuilles, ce qui devrait relancer le pipeline de nouvelles opportunités. La sélection de titres dans le crédit reste cependant essentielle dans une période où les défaillances risquent de bondir et où l’effet à retardement du resserrement de la politique monétaire pourrait être le plus aigu. »
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