25
Juil’ 2023

Durabilité, des engagements aux actions concrètes

Le 28 juin 2023, CAPZA a réuni dirigeants d’entreprises et investisseurs autour d’une conférence thématique sur la durabilité.

Le 28 juin 2023, CAPZA a réuni dirigeants d’entreprises et investisseurs autour d’une conférence thématique sur la durabilité. L’objectif ? Partager la réalité des dirigeants et les enjeux concrets liés aux impératifs en matière de développement durable.

 

La conférence a débuté avec l’intervention de Bertrand Dumazy, PDG du groupe Edenred , qui a commencé par exposer les tendances de fond qui poussent les entreprises à intégrer la durabilité au cœur de leur agenda :

  • 77% des consommateurs sont motivés à l’idée d’acheter auprès d’entreprises qui ont des engagements RSE
  • 70% des talents ne souhaitent pas travailler pour une entreprise qui n’est pas alignée avec leurs valeurs
  • 74% des investisseurs se désengagent des entreprises qui ont un positionnement RSE considéré comme médiocre

 

Il a rappelé que la RSE était une composante clé de l’ADN d’Edenred depuis plus de 10 ans, avec trois thématiques dominantes dotées chacune d’indicateurs et d’objectifs clairs :

  • améliorer la vie des individus (People)
  • préserver la planète (Planet)
  • créer de la valeur de manière responsable (Progress)

 

Une approche qui a permis au Groupe de grimper dans les notations des agences ESG et de recevoir de nombreuses récompenses.

 

Les principaux enjeux de mise en œuvre d’une telle stratégie :

  1. La communication claire des objectifs en interne et en externe
  2. La définition d’engagements concrets : « on ne peut améliorer que ce que l’on mesure »
  3. L’implication de toute l’organisation : mécanisme d’intéressement lié à des indicateurs ESG, valorisation des initiatives internes
  4. « Lead by example » : faire en sorte que l’équipe dirigeante incarne les valeurs

 

Ce que nous retiendrons de son intervention :

 

  • Ce n’est pas une question de moyen, c’est une question d’envie
  • « Start small » : il n’y a pas de petits projets ni de petits progrès
  • C’est la contrainte qui nous rend plus créatifs

Table ronde Industrie Verte

Monsieur le député Damien Adam, député de Seine Maritime, membre de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire et pilote parlementaire du volet consacré au financement de l’industrie verte française, pour le Projet de loi industrie verte

Nicolas Giraud, Directeur Général du laboratoire pharmaceutique Mayoly Splinder

et Gildas Bouilly, Directeur Général de l’entreprise de lavage industriel Eternity Systems

Quand le concept “d’industrie verte” surgit dans le débat public, il est fréquemment assimilé aux technologies de transition environnementale (éolienne, photovoltaïque, batteries, pompes à chaleur, hydrogène etc.). Cependant, au-delà de la création de nouvelles filières sur ces thématiques, comment faire transitionner les industries déjà existantes qui représentent, en réalité, la majeure partie du sujet, parce qu’elles constituent la colonne vertébrale économique et industrielle de notre pays ?

Avec des objectifs alignés sur L’Accord de Paris, sous l'impulsion de CAPZA, nous facilitons l’engagement de tous. En effet, la question n’est pas « est-ce qu’on peut le faire ? », mais « comment va-t-on le faire ? »
“ 
Nicolas Giraud, Directeur Général du groupe Mayoly Spindler

Le projet de loi Industrie Verte

 

LE CONSTAT

Une désindustrialisation massive enrayée depuis 2017 :

    • En 50 ans, la part de l’industrie dans la richesse nationale a été divisée par deux
    • Aujourd’hui, la France produit de nouveau : 90 000 emplois industriels nets créés depuis 2017

Face au changement climatique, il faut réduire l’impact environnemental de l’industrie et encourager la production industrielle française.

L’industrie représente une part de 18% dans les émissions annuelles de gaz à effet de serre en France.

 

L’AMBITION

Faire de la France le leader de l’industrie verte en Europe :

    • Création d’industries vertes
    • Décarbonation de l’industrie existante

 

LES LEVIERS
15 mesures pour Faciliter / Financer / Favoriser / Former.

A quels enjeux environnementaux sont confrontés vos sociétés ?

 

Nicolas Giraud, Mayoly Spindler :

Mayoly Spindler est un Laboratoire Pharmaceutique français qui compte 2200 collaborateurs, 6 sites de production dont 5 en France. 86% des produits que nous vendons dans le monde – dans plus de 100 pays – sont fabriqués en France.

Aujourd’hui, faire le choix d’être un industriel sur le sol français, c’est faire le choix de soutenir l’excellence à la française, avec les coûts et contraintes associés, et des enjeux environnementaux et sociétaux majeurs.

En premier lieu, nous nous devons d’assurer la qualité et l’innocuité de nos produits pour les patients et les consommateurs. Mais également, en tant qu’industriel présent dans des bassins résidentiels (Dreux, Chatou, Dammarie les Lys) nous devons limiter notre empreinte environnementale, c’est-à-dire notre empreinte carbone et la gestion de nos déchets. Nous avons également des enjeux sociétaux : attirer les talents, les former, les retenir, et ce avec des conditions de travail spécifiques, car nous produisons en 4/8 (c’est-à-dire les week-ends) afin de remplir nos obligations de production.

 

Gildas Bouilly, Eternity Systems :

Eternity Systems est le spécialiste du lavage industriel de contenant réemployables avec 1400 collaborateurs, répartis sur 16 sites dans 6 pays. Nous lavons des contenants réutilisables sur l’ensemble des supply chains, tels que les caisses des rayons fruits et légumes des supermarchés. Nous nous inscrivons donc au cœur de l’économie circulaire. Pour laver il faut des hommes, de l’eau et de l’énergie. La composante humaine est donc au cœur de nos préoccupations et nos équipes intègrent la réduction de consommation d’eau et d’énergie dans leurs KPIs depuis très longtemps.

 

A quels défis faites-vous face pour réduire votre empreinte environnementale ?

 

Nicolas Giraud, Mayoly Spindler :

Lorsqu’il s’agit de réduire notre empreinte environnementale, nous faisons souvent face à des injonctions contradictoires.

Par exemple, la réglementation encadrant les médicaments définit une taille de police minimale, des mentions obligatoires sur les boites des médicaments, des notices obligatoires à insérer dans les boites, donc des emballages utilisant beaucoup de carton et une utilisation massive de papier. Aujourd’hui, le régulateur n’est pas prêt à courir le risque de digitaliser les notices. De notre côté, nous devons prendre en compte ces contraintes et identifier les leviers sur lesquels nous pouvons véritablement agir.

Autre exemple, lorsque la Chine a réouvert ses frontières, nous avons dû livrer l’équivalent de 5 mois de SMECTA en raison de rumeurs portant sur les symptômes du nouveau variant. Nous avons donc envoyé en urgence l’équivalent de 8 avions remplis de SMECTA en Chine. Malgré l’empreinte carbone, nous avons une responsabilité sur la mise à disposition des produits auprès des patients.

Autre exemple en dermo-cosmétique : le consommateur souhaite à la fois un produit “green” et efficace à la texture agréable, nous devons donc trouver un équilibre pour satisfaire ces exigences.

Enfin, nous avons aussi de gros enjeux financiers liés à la décarbonation, car lorsque nous réalisons des investissements afin de réduire l’empreinte carbone d’une usine, le coût n’est par répercutable sur le produit – le prix de nos médicaments étant régulé par les autorités de santé.

 

Gildas Bouilly, Eternity Systems

Aujourd’hui, nous sommes déjà dans une logique d’optimisation de la ressource : nous réutilisons plus de 70% de l’eau que nous consommons, et un litre d’eau peut être réemployé jusqu’à 300 fois. Cependant, nous faisons face à des régulations qui ont des approches différentes dans chaque pays, notamment sur la réutilisation de l’eau, problématique à la frontière des réglementations sanitaires et environnementales.

Par exemple, nous avons une mini station d’épuration à Bordeaux, qui fait des rejets en milieu naturel pour faire de l’arrosage. L’objectif pour nous serait de pouvoir réutiliser cette eau pour rincer nos caisses, mais les normes sanitaires ne le permettent pas aujourd’hui. En Espagne, où la problématique de l’eau a toujours été prégnante, le taux de réutilisation de l’eau est de 11%, alors qu’en France il est de 2%.

Autre exemple, l’Allemagne propose des aides pour les entreprises qui mettent en place des systèmes de co-génération (production simultanée dans la même installation d’énergie thermique et mécanique), c’est beaucoup plus compliqué en France.

Le repositionnement de notre marque dans l’économie circulaire nous a clairement donné accès à un nouveau pool de talents.
“ 
Gildas Bouilly, Directeur Général d'Eternity Systems

 

Un autre sujet crucial pour nos entreprises, et qui est au cœur du projet de loi industrie verte, est celui de l’emploi et des talents. Gildas, est-ce plus facile ou plus difficile pour vous d’attirer de nouveaux talents, depuis que vous avez repositionné Eternity Systems comme acteur de l’économie circulaire ?

 

Gildas Bouilly, Eternity Systems :

Depuis que nous nous sommes repositionnés comme un acteur de l’économie circulaire et communiquons comme tel, nous avons accès à de nouveaux talents, particulièrement sur les postes seniors. Ce positionnement est également un facteur de fierté pour les équipes, quelle que soit leur séniorité ; il n’en reste pas moins que le recrutement est difficile sur la partie technique. Nous avons développé des partenariats avec des IUT, nous favorisons l’apprentissage mais il y a beaucoup de turnover sur ce genre de postes.

 

Nicolas, vous partagez ce constat ?

 

Nicolas Giraud, Mayoly Spindler :

En entretien, lors des process de recrutement, de plus en plus de personnes demandent la politique RSE, que ce soit environnemental ou social, gestion des talents, mobilité, diversité etc. Le salaire est un point mais beaucoup d’autres choses rentrent dans l’équation pour attirer les jeunes générations.

Pour illustrer l’engagement de nos collaborateurs, et la réalité sur le terrain de notre démarche RSE, je peux citer l’exemple de notre site de l’Isle sur la Sorgue, qui produit du SMECTA pour le monde entier. C’est une production qui demande beaucoup d’eau, dans une région ou l’eau est un trésor. Nous avons donc construit une centrale de retraitement de l’eau, qui nous permet de rejeter dans la Sorgue 99,8% de l’eau que nous pompons, eau de meilleure qualité que lorsque nous l’avons pompée. Tous les ans, tous les collaborateurs de l’usine passent une journée à aider au nettoyage de la Sorgue. Ces éléments concrets nous permettent d’attirer des personnes car elles voient la réalité de notre engagement.

Enfin, comme Eternity Systems, nous rencontrons de vraies difficultés de recrutement sur des métiers en tensions, comme les techniciens de laboratoires, ou les opérateurs. Nous prenons entre 9 et 12 mois pour les former, puis ils partent à la concurrence. Nous devons réussir à retenir ces talents qui ont été formés. La rétention des talents est tout aussi importante que l’attraction des talents.

 

 

Comment le fonds CAPZA Flex Equity Mid-Market II, qui porte un objectif de décarbonation aligné à L’Accord de Paris vous aide à accélérer sur le sujet ?

 

Nicolas Giraud, Mayoly Spindler :

L’arrivée de CAPZA au capital de Mayoly Spindler a clairement accéléré notre trajectoire de décarbonation, mais aussi de biodiversité avec une approche plus professionnalisée.

Tout d’abord, CAPZA nous aide à structurer notre pensée, nos stratégies, nos priorités. Nous faisions déjà beaucoup de choses, sans forcément de coordination ou de communication interne ou externe.

Ensuite, avec la mise en œuvre d’objectifs alignés sur L’Accord de Paris, nous facilitons l’engagement de tous. En effet, la question n’est pas « est-ce qu’on peut le faire ? », la question est « comment va-t-on le faire ? », et avec des objectifs quantitatifs.

Enfin, CAPZA nous met en contact avec de nombreuses entreprises connaisseuses de notre environnement assez spécifique, en mesure de répondre précisément à notre besoin.

Trophées

Durabilité
& Impact 2023

 

Dans le cadre du reporting ESG de CAPZA, plus de 110 entreprises ont été interrogées sur plus de 100 questions concernant les différents aspects de leur politique RSE. Les Lauréats sont :

 

center

MEILLEURE EMPREINTE

 

Questel : leader mondial de la propriété intellectuelle

Depuis 2019, Questel a développé une politique RSE complète. La société a défini des objectifs quantifiés et s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue. En 2023, Questel est devenu société à mission et a reçu la Médaille d’Or Ecovadis. Questel s’est fixé un plan ambitieux à atteindre d’ici 2025.

 

Audensiel : conseil en transformation digitale

Audensiel est une entreprise à mission, engagée sur la RSE.

 

 

MEILLEURE PROGRESSION ESG

 

Eternity Systems : lavage industriel, acteur de l’économie circulaire

En 2022, Eternity Systems a féminisé sa gouvernance opérationnelle, dans un univers principalement masculin. La société a également introduit des outils d’amélioration continue et un plan énergie afin d’optimiser sa consommation.

 

 

MEILLEURE INITIATIVE ESG


Advens : pur player de la cybersécurité

Advens a mis en œuvre un engagement actionnarial innovant, avec un système de rétrocession de la valeur à un fonds de dotation. Le fonds de dotation d’Advens œuvre autour de trois thématiques : l’inclusion, l’éducation et la durabilité.

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